La grotte de Tamerchilt a été découverte en 2016 par l'Association Marocaine de Spéléologie et Tourisme de Montagne à Taza. Des vestiges osseux d'animaux ont été découverts, remontant à une époque importante de l'histoire forestière de la région de Taza, plus exactement dans la zone Al-Ansar. Le type d'animal a été identifié après un examen osseux par des experts spécialisés dans le domaine de la paléontologie. Il s'agit de l'ours des cavernes, une espèce disparue il y a plus de 25000 ans.
Tamerchilt - En dehors du parc
ASSOCIATION MAROCAINE DE SPÉLÉOLOGIE ET TOURISME DE MONTAGNE À TAZA
Contact : Houcine El-Mansouri
Tél. : +212 (0)666063900
C’est l’un des plus rudes gouffres de la région, une véritable cassure de la montagne au milieu d’un maquis très dense. A l’intérieur, une absence absolue de concrétions et la presque impossibilité de se mettre sur ses pieds sans être attaché à sa corde. Il est avec ses -220m, le cinquième plus profond du pays.
Le puits est si profond et si vaste que l’éclairage du spéléologue n’illumine que la fine corde sur laquelle il est accroché. Seul lien avec le monde extérieur, elle se noie vers le bas dans une obscurité absolue.
Il s’agit du deuxième plus profond gouffre du Maroc. C’est un trou absorbant, une perte, dangereux en cas de crue ou d’orage, car se trouvant dans le lit même de l’oued Maakel au Sud-Est de Daït Chiker. En 1972, L’exploration du Tikhoubaï par une équipe de Aix En Provence, a permis de dévoiler une grande partie de ces secrets : des passages, galerie et puits, poussant la cavité à une profondeur de moins 310m. Il est à noter que le Tikhoubaï se termine par un siphon, et se distingue également par une série de coulées de calcite pure et plusieurs nids de perles de cavernes d’une forme parfaite et d’une blancheur très rare.
A 28 km de Bab-Boudir, un toboggan caché par une forêt de chênes verts débouche sur une immense galerie annonçant le départ d’une balade souterraine du moyen Atlas, dans le lit même de la rivière Chaâra. Rivière permanente et active le long des quatre saisons.
Le total de son développement, fixé provisoirement à 7650m fait d’elle la deuxième plus longue grotte du Maroc et la quatrième d’Afrique.
Le gouffre du Chiker est relativement connu car il se situe au bord de la dayat du même nom et au bord de la route secondaire S 420. Il collecte les eaux de la dayat Chiker. Un captage y a été aménagé et permet de descendre, à l'étiage, dans la première galerie. Nous y trouvons alors les vestiges des aménagements qui avaient été entrepris en 1934, après la visite de Norbert Casteret dans ce gouffre dont il en a découvert une grande partie. Après un parcours assez facile, il est nécessaire de prendre des canots pneumatiques. Cette galerie fonctionne en conduite forcée en période de pluie et mesure environ 500 mètres de longueur. Nous pénétrons alors dans le lit d'une rivière souterraine en un point appelé la barre du T à 72 mètres de profondeur par rapport à l'entrée de longueur. La branche aval de cette rivière dirige ses eaux à travers de grandes galeries vers la résurgence de Ras-el-Ma au nord est et mesure 774 mètres. Elle comporte quelques puits dont le dernier de 20 mètres de profondeur se termine par un siphon à -146 mètres. En amont, se développe une galerie sur 1222 mètres de longueur qui bute sur un siphon à -66 mètres. Ce dernier a été forcé et a permis de gagner environ 250 mètres dans une galerie qui se termine sur un énorme éboulis. Cette partie se développerait approximativement dans la direction du réseau du Friouato.
Après différents passages dans des galeries hautes ou basses nous arrivons à la baignoire de la dame blanche puis à un premier siphon (siphon I), de 26 mètres de longueur. Il a été désamorcé et mène 220 mètres plus loin à une galerie basse argileuse, qui s'agrandit par la suite. A cet endroit, nous observons une voûte mouillée d’où partent deux galeries : 1’une vers le sud ouest est bouchée au bout de 80 mètres de marche alors que l’autre continue sur 800 mètres et s'arrête sur un nouveau siphon (siphon II). Ce nouvel obstacle a pu être franchi. Une galerie de moyenne dimension se poursuit sur 200 mètres et mène vers une grande salle d'éboulis d’environ 40 mètres de hauteur. Les recherches à cet endroit ont abouti à la découverte d'un puits de 30 mètres de profondeur.
Ce gouffre se présente sous la forme d"un aven circulaire de 30 mètres de diamètre. Sa profondeur est de 271 mètres et s’étend sous terre sur une longueur de 3500 mètres. Par une galerie naturelle inclinée qui s'ouvre dans le flanc du massif du Bou Mass’oud, nous atteignons un balcon à 56 mètres de profondeur à l'intérieur du gouffre où domine un immense éboulis qui constitue le fond du premier puits.
En 1934, Norbert Casteret, un français, atteignait la base de cet éboulis à 146 mètres de profondeur. Il était arrêté par des parois trop étroites et donc infranchissables. Constatant la présence d'un courant d'air froid venant des profondeurs, cela lui donna l'idée de faire extraire les blocs et ce fut le syndicat d'initiative de la ville de Taza qui s’adonna à ce travail. Ainsi, une salle immense fut découverte, la salle « Lixi », ainsi que le lit de la rivière souterraine. Cette rivière se poursuit tantôt dans des passages étroits tantôt dans des grandes galeries ou foisonnent des concrétions de toute beauté. A environ 750 mètres de l’entrée du gouffre, un puits nommé « puits d'argile » descend sur 41 mètres de profondeur mais son fond est bouché.
Le gouffre de Friouato est le plus impressionnant du nord de l’Afrique et est le seul de la région à être aménagé pour les touristes. En langue berbère, le mot « fri » signifie gouffre et le mot « ouato » signifie vent : Friouato voudrait donc dire le « gouffre du vent » en berbère. Une légende concernant ce gouffre nous a été racontée par des habitants des douars du Parc. Ito était une jeune fille dont l’amant s’appelait Assoukh. Ils étaient très amoureux l’un de l’autre mais le jeune garçon a été obligé de se marier avec une autre fille que celle qu’il aimait. Désespéré, il s’est alors suicidé dans le gouffre nommé Assoukh non loin du gouffre de Friouato au bord de la route S 420. Ce gouffre porte aujourd’hui son nom. Ito, très triste d’avoir perdu son amant Assoukh le pleura au bord du gouffre aujourd’hui appelé Friouato. Selon cette légende, le gouffre s’appellerait « friito », c’est-à-dire le gouffre d’Ito.